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Date de création : 07.08.2016
Dernière mise à jour : 15.09.2016
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Singapour 2008 - "Le Crashgate"

Singapour 2008 - "Le Crashgate"

L'épisode du Grand Prix de Singapour 2008 restera à jamais dans les mémoires de la Formule 1. Obliger l'un de ses pilotes à s'écraser contre un mur afin de favoriser son coéquipier, voilà la grande idée qu'a eue Renault le 28 septembre 2008. Mais avant de détailler ce Grand Prix, remettons nous dans le contexte de cette année là.

 

Conséquences de 2007

 

Le champion du monde en titre est Kimi Räikkönen (Ferrari) et l'écurie tenante du titre est Ferrari. Fernando Alonso, qui a disputé une saison 2007 mouvementée chez McLaren, retourne chez Renault qu'il avait quitté en 2006. Le line-up de l'écurie française est donc composé du pilote espagnol, ainsi que du jeune Nelsinho Piquet (fils du triple champion du monde Nelson Piquet). 

 

Renault est retombée sur terre suite à son titre de 2006 avec une saison 2007 très moyenne. La marque au Losange termine troisième du championnat, à 50 points* du second, BMW Sauber, avec un seul podium décroché à Fuji. De plus, il faut préciser que cette troisième place est obtenue grâce au déclassement de McLaren-Mercedes en fin de saison.

 

*Avec le barème 2007, 50 points est un écart conséquent

 

Singapour 2008

 

Nous arrivons donc au GP de Singapour. La saison est une fois encore en dessous des espérances de Renault. Piquet est régulièrement victime d'abandon, et Alonso ne parvient plus à gagner.

 

Les qualifications ne se passent pas bien. Les deux Renault se classent 15e et 16e. La pole position est décrochée par Felipe Massa (Ferrari).

 

S'en suit la course le dimanche. Parti loin sur la grille, Fernando Alonso s'arrête au 12e tour pour ravitailler. En sortant des stands, l'Espagnol se retrouve dernier de la course. Le tour suivant, la Renault de Nelsinho Piquet s'encastre dans le mur du 17e virage. Etant donné la nature de l'emplacement, la FIA doit faire sortir la voiture de sécurité. Une grande majorité de pilotes s'arrêtent pour ravitailler, ce qui permet à Fernando Alonso de gagner beaucoup de places en un rien de temps. Il s'empare de la tête au 33e tour. L'épreuve n'est plus bien difficile à remporter pour l'Espagnol, qui s'impose devant Nico Rosberg (Williams-Toyota), et Lewis Hamilton (McLaren-Mercedes).

 

Il s'agit là de la 20e victoire en Grand Prix pour Fernando Alonso.

 

Les révélations

 

Cette succession de circonstances, favorable à la victoire du pilote Renault, provoque évidemment des doutes. Mais il faudra attendre 2009 avant que l'affaire ne soit révélée. Il semblerait que ce soit Nelsinho Piquet lui-même qui, vexé d'avoir été viré de l'écurie française au profit de Romain Grosjean, ait tout dévoilé à la presse. Le pilote brésilien admet que le crash était volontaire, et qu'il ait été commandité par Flavio Briatore et Pat Symonds, respectivement directeur d'écurie et ingénieur de Renault.

 

Cette affaire dévoilée au grand jour, Renault renvoie Briatore et Symonds le 16 septembre 2009.

 

Sanctions de la FIA

 

Cinq jours après les licenciements des deux hommes, le Tribunal de la FIA énonce son verdict. Vous pouvez accéder à la décision officielle de la FIA en cliquant ici. En voici un extrait :

 

"Lors d'une réunion extraordinaire du Conseil mondial du sport automobile tenue à Paris le 21 Septembre 2009, le ING Renault F1 Team ("Renault F1") a admis que l'équipe avait conspiré avec son pilote Nelson Piquet Jr. pour causer un crash délibéré dans l'édition 2008 du Grand Prix de Singapour, en violation du Code Sportif International et du Règlement Sportif.

(...) 

Le conseil mondial du sport automobile estime que les membres de l'équipe Renault F1 Flavio Briatore, Pat Symonds et Nelson Piquet Jr. ont conspiré afin de causer un crash délibéré dans l'édition 2008 du Grand Prix de Singapour. Ainsi, le conseil mondial du sport automobile a conclut que Renault F1, qui en vertu de l'article 123 du Code Sportif International, est responsable des actes de ses employés, a violé les articles 151 (c) et 2 (c) du chapitre IV de l'annexe L du Code, et les articles 3.2, 30.3 et/ou 39.1 du Règlement sportif de la Formule Un.

(...)

En outre, le Conseil mondial du sport automobile note les excuses de Renault F1 et convient que l'équipe doit payer les frais de l'enquête. Le conseil accepte également l'offre d'une contribution importante aux travaux de la sécurité de la FIA."

 

Flavio Briatore quant à lui est radié du championnat de F1 à vie, ainsi que de toute autre compétition régie par la FIA. Pat Symonds lui écope d'une sanction de 5 ans d'exclusion. Pour finir, l'écurie Renault est suspendue à vie avec sursis, cette sanction ne prendra effet que si l'écurie commet à nouveau une faute grave avant la fin de la saison 2011.

 

Briatore fait appel de la sanction auprès du Tribunal de grande instance à Paris. Le 5 janvier 2010, le tribunal donne raison à l'ex-directeur d'écurie qui voit sa sanction annulée.

 

Nelson Piquet Jr. ne reçoit aucune sanction en vertue de l'immunité accordée pour son témoignage. Fernando Alonso lui non plus n'écope d'aucune pénalité.

 

Conséquences pour Renault

 

Au delà du scandale provoqué, et des sanctions infligées, Renault perd surtout deux sponsors importants. En effet, ING et Mutua Madrilena se retirent et les deux Renault n'arborent plus ces sponsors pour les dernières courses de la saison.

 

Cette affaire du Crashgate, ou Singapore-gate, restera une page sombre de la F1. Au delà du côté éthique, risquer la santé d'un pilote, pour espérer gagner une course est quelque chose d'impardonnable. Heureusement, l'écurie Renault de 2016 n'a plus grand chose avoir avec celle de 2008. La structure en soit a bien changé, et l'objectif semble plus axé sur une reconstruction et une reconquête, plutôt que de tenter des manoeuvres désespérées pour sortir la tête de l'eau. 

 

Source de la photo : www.formula1.com

 



Pneumatiques

Publié le 09/08/2016 à 16:02 par lemondedelaf1 Tags : pneus gommes Michelin goodyear pirelli bridgestone continental firestone dunlop avon englebert
Pneumatiques

La petite info du jour : depuis 1950, et la naissance officielle de la Formule 1, le championnat a compté neuf manufacturiers de pneus.

 

Dunlop (GB) : 83 victoires en 174 Grand Prix (de 1950 à 1977, avec interruption)

 

Englebert (Bel) : 12 victoires en 66 Grand Prix (de 1950 à 1958, sans interruption)

 

Firestone (USA) : 49 victoires en 121 Grand Prix (de 1950 à 1975, avec interruption)

 

Pirelli (Ita) : 146 victoires en 305 Grand Prix (de 1950 à 2016, avec interruption)

 

Avon (GB) : 0 victoire en 29 Grand Prix (de 1954 à 1982, avec interruption)

 

Continental (All) : 10 victoires en 13 Grand Prix (de 1954 à 1958, avec interruption)

 

Goodyear (USA) : 368 victoires en 493 Grand Prix (de 1964 à 1998, sans interruption)

 

Bridgestone (Jap) : 175 victoires en 244 Grand Prix (de 1976 à 2010, avec interruption)

 

Michelin (Fra) : 102 victoires en 215 Grand Prix (de 1977 à 2006, avec interruption)

 

À noter que certains manufacturiers ont connu des saisons de monopole, ou quasi monopole, ce qui leur a permis d'obtenir de tels palmarès. Ces neuf marques de pneumatiques ont équipé à elles seules toutes les monoplaces de F1, de 1950 à 2016, soit une totalité de 945 épreuves disputées (avant le GP de Hongrie 2016).

 

Photo via f1madness.co.za

 

#F1 #fact #tyres

 

[article publié le 18.07.2016 sur la page facebook]